Pas besoin d’aller jusqu’à Pekin pour admirer les défilés de dragons du nouvel an chinois. A la Réunion, la communauté d’origine chinoise perpétue la tradition et fête le changement d’année entre fin janvier et début février. Pour 2013, c’est le 11 février que retentiront les pétards caractéristiques de l’évènement. Repas traditionnel, danses du lion, démonstration d’arts martiaux, spectacles de danse, ou encore d’acrobaties, la palette des festivités est large et s’étend dans la rue où se déroulent les défilés colorés.
Si 2012 a marqué l’année du dragon d’eau, 5ème signe du calendrier chinois associé à l’idée de force de la nature, d’immortalité, de persévérance, de puissance et de réussite, l’année 2013 débute le 11 février sous le signe du serpent. Cet être parfait, méfiant, séducteur et élégant, appréciant un certain mystère est symboliquement associé à la sagesse, la culture, la réflexion, la créativité, la connaissance de soi.
Au cours de cette année, méditez, paressez et papillonnez, cette période de grande sagesse politique, favorable aux grandes découvertes, aux penseurs et aux philosophes est aussi l’année la plus favorable aux adultères…
Evènement culturel majeur dans la tradition locale, le nouvel an chinois est avant tout un moment de spiritualité dans les pagodes et une fête familiale. Au menu du réveillon : le « poulet entier » qui donnera santé à tous. Suivent les boulettes de poissons, de crevettes et de viande, pour garantir le succès dans les études, des « légumes de la longue année » pour assurer l’intelligence et enfin la distribution d’argent dans des enveloppes rouges, car c’est lui qui apportera la chance et le bonheur toute l’année. Dans la plupart des communes, des festivités sont prévues.
Vous avez autre chose prévue à cette date ? Vous pourrez alors découvrir la fête des lanternes. Elle se déroule généralement 15 jours après le nouvel an et consiste à envoyer dans les airs des lanternes en faisant des vœux.
Autres curiosités chinoises typiques de la Réunion, visibles toute l’année et dans toute l’île, la « boutique sinois », la célèbre et pratique épicerie « péi ». Véritable lieu de rencontre, ces commerces ont été créés, pour la plupar, par des cantonnais arrivés dans les années 30 et 50. Menacées par l’essor de la grande distribution, ces petites boutiques de bord de chemin font aujourd’hui l’objet de mesures de rénovation et de sauvegarde afin de leur donner un nouveau souffle et une reconnaissance culturelle.