Au cœur des terres de l’île de la Réunion, le paysage est marqué par la majesté de l’illustre Piton de la Fournaise. Il s’agit d’un immense cratère volcanique culminant à plus de 2600 mètres d’altitude. Il est reconnu comme l’un des volcans les plus actifs du monde avec, en moyenne, une éruption environ tous les 9 mois. Bien que ses éruptions soient beaucoup moins fréquentes que celles du Kilauea à Hawaï, on compare le Piton de la Fournaise à l’Etna, le bouillonnant volcan sicilien.
Eruptions
Les premières éruptions disposant de traces écrites datent de 1650. Bien qu’à l’époque, le Piton de la Fournaise n’était pas minutieusement observé, on estime qu’il y a eu environ 300 émissions de lave depuis. Pour mieux les étudier, un observatoire volcanologique a été installé, afin que les scientifiques puissent être à l’affût des moindres perturbations géologiques. Ainsi, au cours des siècles, la lave n’a cessé de jaillir hors du sol, décimant tout sur son passage et, dans certains cas, agrandissant la superficie de l’île de la Réunion. Nombreuses sont les éruptions ayant marqué les esprits. C’est notamment le cas de celle de 1987 où, pendant plus de 2 ans, le Piton de la Fournaise déversa sa lave incandescente sur les flancs montagneux de l’île. Mais celle qui demeurera dans toutes les mémoires est celle d’avril 2007. Elle reste aujourd’hui la plus impressionnante activité volcanique connue de mémoire d’homme sur le territoire réunionnais. Il n’aura fallu que 12 heures pour que la lave quitte le cratère et atteigne l’océan Indien, avec un débit des plus fluides : 100 m³ de lave par seconde. Au bout d’un mois, l’éruption se termina, laissant place à une vaste étendue de roches volcaniques estimée à 120 millions de m³.
Conséquences
Un tel flux de lave n’a pas été sans conséquences. En atteignant les fonds marins, il semblerait que les températures élevées de la roche en fusion aient réchauffé les eaux de l’océan Indien, décimant ainsi bon nombre d’espèces sous-marines. 82 espèces ont été récoltées à la surface de l’eau. 47 d’entre elles n’étaient pas censées exister dans les eaux réunionnaises, et 12 sont même inconnues de la science mondiale. Des tunnels de lave se sont également formés durant cette coulée. Cependant, les effondrements rocheux ont tendance à se produire après le refroidissement de la lave. C’est pourquoi, l’accès à ces tunnels a été interdit au public pendant un bon moment.
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