L’île de la Réunion bénéficie d’une nature très luxuriante. De nombreuses espèces végétales s’y retrouvent, offrant ainsi à ce petit bout de paradis une diversité florale exceptionnelle. Parmi les spécimens qui peuplent les terres réunionnaises, on y trouve des plantes exotiques, indigènes mais également endémique de l’archipel des Mascareignes où de l’île elle-même. Bien que certaines d’entre elles prolifèrent et deviennent envahissantes avec le temps, d’autres recèlent des vertus médicinales. Ces dernières furent très utilisées durant la période de colonisation de la Réunion, notamment par les esclaves qui n’avait pas accès aux soins comme leurs maitres.
Quelques plantes et leurs vertus
Une association recense les plantes aromatiques et médicinales de la Réunion dans le but de les faire reconnaitre un jour. A l’heure actuelle, plus de 1700 espèces, toutes catégories confondues, ont été répertoriées sur le territoire réunionnais. Pas moins de 200 d’entre elles présentent des vertus thérapeutiques non négligeables. Comme exemple, nous pouvons citer l’arrow-root. Il s’agit d’une plante produisant un tubercule riche en amidon. Cette plante est utilisée contre les problèmes gastriques, refrénant entre autres les douleurs dues à l’acidité de suc digestifs. Cependant, on peut également s’en servir pour soigner des problèmes cutanés tels que l’eczéma et les irritations diverses. Comme autre exemple, nous avons le géranium. Cette plante produit une huile essentielle qui fut très réputée dans le monde durant de nombreuses années. Elle aurait des vertus apaisantes sur notre psychique mais également sur les douleurs osseuses et serait un très bon cicatrisant pour les blessures.
L’entrée dans la pharmacopée française
Bien que bons nombres de plantes puissent être utilisées pour soigner les petits désagréments de notre quotidien, la plupart ne sont pas reconnues par la médecine française. Pendant plus de quinze années, un pharmacien réunionnais a mené un combat acharné pour que les plantes réunionnaises bénéficient d’une reconnaissance méritée. En 2013, après avoir exposé 23 spécimens à l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament, 16 d’entre elles ont été retenues, s’inscrivant ainsi dans la pharmacopée française. 15 plantes ont été classées dans la liste A, recensant les plantes médicinales à usage traditionnel, à l’image de l’ambaville qui sert à soigner les ulcères et les boutons de fièvres. La seule plante restante a été classée en catégorie B, c’est-à-dire les plantes médicinales présentant des effets secondaires indésirables. Il s’agit du bois de fleur jaune reconnues pour son action contre les troubles neurologiques et les maladies cardiovasculaires.
Des plantations à découvrir
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