La Réunion, par son climat tropical, est sujette aux perturbations atmosphériques ; elle a subi le passage de cyclones plus ou moins intenses, qui ont occasionné leurs lots de dégâts et provoqué la fermeture de nombreux sentiers de randonnée qui, par beau temps, font le plaisir des promeneurs. Le cyclone tropical intense Béjisa, qui a frappé l’île le 2 janvier 2014, fait partie de ces phénomènes dévastateurs qui privent occasionnellement l’île d’une partie de ses attraits.
Etat de catastrophe naturelle
Le cyclone tropical intense Béjisa est passé à 50 km de la côte ouest, son œil ayant frôlé l’île de très près. Il a fait un mort et 17 blessés. Des pluies diluviennes (jusqu’à 1005 mm à certains endroits), des rafales de vent (enregistrées à plus de 150km/h par moments) ajoutées à une houle impressionnante ont provoqué des inondations, coupures d’eau, d’électricité, des dégâts sur les habitations ainsi que sur le réseau routier. Beaucoup de routes sont devenues impraticables à cause des éboulis, des radiers submergés, de la présence de branches d’arbres, poteaux et fils électriques…Au lendemain du passage de Béjisa, l’île a été déclarée en état de catastrophe naturelle.
Les randonnées à la Réunion
Les amoureux de la nature et de la marche ont de quoi s’amuser à la Réunion, qui dispose de 1000 km de sentiers de randonnés bien entretenus et adaptés à tous les niveaux : des plus faciles que l’on emprunte en famille pour une marche relativement courte (pour le bassin des Hirondelles par exemple), des plus longs et difficiles réservés aux plus aguerris (la balade vers le Piton des Neiges, qui nécessite 2 jours). On entreprend les randonnées pour différentes raisons : pique-niquer, découvrir les merveilles de Mère Nature comme les cascades, forêts ou encore le lac volcanique de Piton de l’Eau, sur la route du volcan…Il y a des sentiers botaniques, tels ceux de la randonnée à Notre-Dame-de-la-Paix, des pistes traversant un Parc National…Les sentiers les plus prisés à la Réunion restent cependant ceux conduisant aux cirques, surtout celui de Mafate, où les habitants vivent coupés du monde dans leurs villages traditionnels. Plusieurs entrées (Taïbit, Rivière des Galets…) permettent d’atteindre des sentiers conduisant à 12 îlets, où le randonneur peut profiter d’un gîte afin de passer la nuit et se reposer de sa longue marche.
Les sentiers de randonnée après Béjisa
Si les randonnées à Mafate ou à n’importe autre endroit de l’île sont envisageables une bonne partie de l’année, certaines périodes sont moins propices. Après de fortes pluies, par exemple, les sentiers peuvent s’avérer glissants et dangereux. L’état des pistes est régulièrement contrôlé par les services forestiers, surtout après le passage de cyclones, les rapports conduisant parfois à une fermeture complète, décrétée par la préfecture ; l’arrêté est affiché à l’entrée des sentiers de même que dans les mairies des communes concernées, et publié dans les journaux.
Suite au passage de Béjisa, et au danger représenté entre autres par les ravines en crue, les glissements de terrain, les éboulis réels ou prévisibles, des routes et pistes forestières ont été totalement fermées, ainsi que de nombreux sentiers de randonnée. Si certains d’entre eux ont été rouverts assez rapidement, des semaines après le passage du cyclone, beaucoup restent clos. Parmi ces derniers, on note le sentier Augustave pour le secteur du cirque de Mafate, le sentier du Bras-de-Pontho, très fréquenté, dépendant de la commune de l’Entre-Deux, le sentier des Anglais de la Plaine-des-Palmistes, celui du Morne Langevin de la commune de Saint-Joseph…