De la world music à gogo, mais aussi du reggae et bien sûr de la musique peï, la programmation du Sakifo cuvée 2013 est comme toujours haute en couleurs et en rythmes. La 10ème édition du Sakifo se déroulera les 7, 8 et 9 juin à Ravine Blanche, Saint Pierre.
On connaît déjà les noms des artistes à l’affiche. Une programmation toujours aussi alléchante pour ce festival devenu un événement culturel incontournable. Petit Festival est devenu grand et incontestablement pour souffler ses dix bougies, Sakifo nous a concocté un programme exceptionnel.
Et il commence le vendredi avec le groupe franco-jamaïcain, Winston McAnuff qui teintera son reggae-folk de java avec l’accordéoniste Fixi. Ailleurs, nous retrouverons nos maloyers locaux, Grèn Sémé qui, pour rappel, ont remporté l’an dernier le prix Alain Peters. L’heure sera aussi à Ziskakan, le plus international de nos groupes réunionnais qui présentera son dernier album « 32 desamn » où il renoue avec les sons acoustiques de la formation originelle. Sur scène également Lo’Jo, pionniers de l’alter-musique, des Français qui mélangent allègrement les sons de partout, tant d’Afrique que d’Europe de l’Est avec, ce qui ne gâche rien, des paroles intelligentes. Pour les inconditionnels de la musique africaine, ce sera la grand messe avec le griot malien, Salif Keita. Cerises sur le gâteau : Cody Chesnut, l’enfant prodige de la soûl aux accents rock et hip-hop ; la Gale, la rappeur libano-suisse et « contagieuse ; Menwar et son sagaï mauricien ; Sega El pour danser un bal la poussière moderne et même de l’électro underground avec St Lô, des bretons hypnotiques….
Le lendemain, ça va groover avec de nouvelles têtes à l’affiche : Alex Sorrès pour qui maloya rime avec Hip-Hop en créole, s’il vous plait. Pour s’en convaincre, il suffit d’écouter son dernier album « Priyèr si priyèr » enregistré avec Camille Bazbaz. Dans la droite ligne hip-hop, la scène du samedi accueillera aussi Disiz. Fini le rap et le rock, le bling-bling et les pim-up, le chanteur revient à ses premiers amours avec un album imprégné d’espoir « Extra-lucide ». Reggae encore, avec un mythe en live, les Californiens multicolores de « Groundation ». Harrison Stafford et ses huit musiciens ont déjà 7 albums à leur actif, un rythme rastafarien et des accents de jazz qui n’ont rien à envier aux Jamaïcains pure souche. Egalement sur les scènes : Benjam, c’est de la funk locale et ça marche depuis 10 ans ; du rock belge avec BNRS ; la performance psychédélique des Sud-africians de Brother Moves On ; Le chanteur soûl français Féfé ; du groove rock qui bouge avec le groupe français Hyphen Hyphen ; MixN’Blend, une surprise électro.
Dimanche, jour des seigneurs et des « revenants » avec des concerts lumineux. Tout d’abord, Cali revient avec son rock à la fois fragile et puissant. Retour aussi au Sakifo de la Canadienne d’origine haïtienne, Melissa Laveaux, et son album folk-world music tout neuf « Dying is a wild night ». Christine Salem aime aussi la scène du Sakifo et son maloya sera de nouveau là pour nous dérider les gambettes et aérer nos cerveaux. Place aussi à la star malgache, Joajoby et à son salegy endiablé. Et puis, le festival a également invité Heymoonshaker, un suédois qui a de quoi nous épater avec son mélange de Beatbox et de blues ; les charmantes et rétros réunionnaises des Mobs et leur maloya contemporain ; Mounawar et son blues worl local et un roi français du Hip-Hop qui vient de décrocher sa deuxième victoire de la musique, Oxmo Puccino.
Bref, Vivement le mois de juin !